Après une éprouvante mission mais surtout longue. J’avais invité mon collègue et également ami. Je ne sais pas comment on en était venu à être ami, à devenir proche, intimement parlant. Cela venait peut être du fait est que nous soyons constamment ensemble enfin pas constamment mais presque. Ce n’était pas rare de nous voir ensemble. On nous me cherchait et on arrivait pas à me joindre automatiquement les regards se posaient sur Alex. Mon meilleur ami, mais bien plus encore. C’était une amitié fusionnelle, sans secrets. Et je me demandais même parfois si mes sentiments à son égard n’était pas beaucoup plus intense qu’une simple relation amicale. Je supposais que ce petit plus était également présent chez lui. Pourtant je n’aurais jamais flashé sur ce genre de mec dans la rue. Mais notre confiance était au-delà des limites de l’entendement. En même temps valait mieux que je lui offre ma confiance sans aucune limite si je n’voulais pas me faire tuer en mission et c’était réciproque. Alors il me faisait confiance également. Je regardais la pendule murale qui se trouvait dans ma cuisine, il était déjà quinze heure, j’avais invité Alexander à dîner et je devais me mettre au fourneau si j’voulais lui faire plaisir. Trois heures plus tard tout était près enfin presque parce que moi je n’étais pas prête. Je laissais mes cuisses de poulet au paprika et pulpe de tomate avec des pommes de terres également au four. Non je n’avais pas fait des potions magique. Je n’avais pas fait d’entrée mais j’avais fait un dessert des plus succulent. Des macarons framboises avec une mousse praline et une crème pâtissière aromatiser à la vanille. Enfin soit je savais que ce repas allait être très bon. Je montais dans ma chambre afin de préparer ma tenue. J’avais opté pour une robe noire simple légèrement échancré sur ma poitrine. J’allais dans la salle de bain et pris ma douche assez rapidement. J’en sortis et m’habillais avant de m’être maquillé légèrement, j’avais laissé mes cheveux libres de tous rubans que je portais habituellement. Je redescendis dans ma cuisine afin de regarder si tout allait bien avant de ne préparer la table sur laquelle nous allions manger. Un chemin de table rouge avec des assiettes rouge et blanche. Alors que je posais la dernière fourchette j’entendis la sonnerie. Alexander était certainement là. J’allais jusqu’à ma porte et ouvrit. Il me demanda si j’allais bien avant de me complimenter et je lui souris le remerciant.

- J’vais bien et toi? Qu’importe le vin du moment que tu es là tout est bon.

Je lui laissa l’accès à mon intérieur, il retira son manteau et s’avança dans le salon. Je lui débarrassais de la bouteille avant de me diriger vers le buffet et de prendre deux verres à vin. Je lui souris et débouchais la bouteille avant de servir le dit vin.

- Bah écoutes y a pas vraiment grand-chose de nouveau dans ma vie et puis j’te l’aurais dit si tel était le cas. Tu sais qu’tu me manques même avec deux jours d’absences. J’peux plus m’passer de toi.

Lui dis-je dans un sourire pour le taquiner.


- Bon alors toi quoi d’beau? Tu t’es remis d’la mission?

Mon ami était charmant et prenait toujours ses précautions avec ce que j’appréciais. Mais ce que j’appréciais par-dessus tout c’était que même si j’étais une femme il ne me rabaissait pas à l’était de simple femme. Je savais me battre, j’avais sauvé la vie à plusieurs de mes équipiers et même Alexander mais c’était réciproque ils me sauvaient aussi la vie dans les moments périlleux. Enfin là n’était pas la question. Je me rendait seulement compte que j’avais beaucoup de chance de l’avoir et c’était bien l’un des seuls parmi l’unité à me prendre au sérieux. J’étais une fille et de plus je n’étais âgé que de vingt ans alors j’étais souvent rabaisser plus bas que terre. Oh cela ne m’atteignait pas je savais ce que je valais mais bon quand tes équipiers ou même tes collègues ne te prennent pas au sérieux il est très difficile de fonctionner en totale harmonie sur le terrain. J’entendis le four sonner dans la cuisine et je m’excusais auprès du brun afin d’aller sortir ce qui était sur le feu. Je revins et prit mon verre en main et en bu une gorgée. Apparemment il s’était remis de notre mission, c’était également mon cas c’était sans doute parce que nous étions jeune que nous arrivions à rattraper la fatigue accumulé ainsi que les douleurs musculaires et j’en passe et des meilleurs. Le fait est qu’il s’ennuie sans moi me fit rire, enfin c’était également la même chose pour moi. C’est vrai nous passions la plupart de notre temps ensemble, constamment ensemble alors bon quand un jour ou deux nous nous voyons pas c’est très déstabilisant. M’enfin je suppose qu’il nous faut ce laps de temps aussi court soit-il dans nos vies parce que si nous étions constamment ensemble vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jour sur sept j’suis pas sûr que notre amitié soit autant soudé et sans secret. J’inspirais une grande bouffé d’air et répondis à la question du brun.

- Bah moi j’me suis remise enfin j’pense pas complètement mais j’ai été entraîner pour récupérer rapidement. Quand ma grand-mère m’enseignait la magie, j’dormais presque pas elle était tyrannique. J’avais pas l’temps d’jouer. J’te promets une vraie despote. J’lui en voulais à l’époque mais si elle n’avait pas été là bah je ne serais certainement pas là avec toi en train de déguster un très bon vin et nous nous serions peut être jamais connus. Et ma vie sans toi aurait été gâché.

Lui dis-je avec un clin d’œil ponctué d'un sourire.

- J’espère que ce que je t’ai préparer te plaira j’aurais pu te dire que c’est une spécialité française mais je n’en suis pas vraiment sûr alors ce serait te mentir. J’y ai mis tout mon cœur et mon amour… J’dois bien t’avouer que je suis très fière de mon dessert.

Je le regardais d’un air mystérieux. Ah il me donnait envie de lui c’était affreux. En fait j’crois que j’étais légèrement dépendante de lui autant moralement que physiquement. J’l’aimais bien plus qu’une simple relation amicale, mais bien plus bizarre encore je l’aimais mais pas d’un amour amoureux. C’étai bien plus fort. J’sais pas notre relation était vraiment bizarre autant pour moi que pour l’extérieur. Enfin c’est-ce que je supposais. Je m’avançais jusqu’au brun assez félinement pour une sorcière quand même. Et je passais mes bras autour de son cou.

- J’ai même pas eu l’droit à mon baiser.. C’est injuste…

Le travail c’était l’travail, notre relation aussi bizarre soit-elle ne transparaissais jamais quand nous étions en mission. Il était mon collègue, mon équipier, j’étais sa collègue et son équipière même si notre confiance était bien plus grande que n’importe qu’elle autre équipe du service, personne ne pouvais savoir qu’il y avait ce plus entre nous. Par contre quand nous étions dans l’privée encore une fois c’était le privée et de ce fait si j’voulais l’embrasser je le faisais.

Le bru accéda rapidement à ma demande et m’embrassa passionnément, ça avait le don de m‘émoustillé légèrement. Ce n’était pas assez mais qu’importe j’en profiterais tout à l’heure pour le moment c’était l’heure de passer à table et à plus vite on aura terminé de manger plus vite on pourra passer aux choses sérieuses enfin quoique j’aimais bien faire durer le plaisir et la séduction. J’aimais le jeu avant toutes choses sérieuses. Je le regardais alors que j’étais assise sur lui et lui fit un clin d’œil quand il m’embrassa tendrement.

- Je pense qu’il faut qu’on passe à table sinon ça risque de refroidir.

J’allais dans la cuisine et apporta le plat sur la table. Je nous servis à nouveau un verre de vin et je conviais Alexander à s’installer face à moi. Les yeux dans les yeux je lui souris avant de ne passer ma langue sur ma lèvre supérieure. Je lui mis une cuisse de poulet dans son assiette avec quelques pommes de terres ainsi que de la sauce. Le silence était de mise à table alors j’en profitais pour observer mon invité et boire de nouveau mon verre. Je mangeais ce que j’avais dans mon assiette toujours dans le silence, silence seulement perturbé par le bruit de nos fourchettes et nos couteaux. Je n’aimais pas vraiment le silence pourquoi? Je n’en savais pas réellement la raison peut être n’aimais-je tout simplement pas ne pas avoir de conversation quand j’étais en présence de quelqu’un. Je me décidais donc à brisé ce silence par une question qui nous mettrais certainement mal à l’aise tous les deux. Mais j’voulais avoir une réponse honnête de sa part.

- Dis Alexander, j’aimerais te demander quelque chose… Enfin tu y réponds si tu veux bien sûr si tu ne le souhaite pas ce n’est pas grave. J’voulais savoir comment tu définissais notre relation.

Je passais ma main dans ma nuque montrant mon léger embarras face à cette question. Je paraissais peut être forte à l’extérieur, j’étais jeune et pour tout dire je ne connaissais rien aux relations sociales. J’avais eu des coups d’un soir, des amis aussi plus d’un même enfin quoique des amis je n’en avais pas tant que ça. Je n’avais pas vraiment l’temps d’avoir des amis. Rien qu’avec le boulot et puis pendant ma formation je ne pouvais pas avoir d’amis. En quittant mon pays natale j’avais été perturbé par le changement. J’inspirais profondément une grande goulée d’air avant de vider mon verre cul sec. Je fermais mes yeux alors que les yeux sombres du brun me sondaient.

- J’ai pas l’habitude de parler d’ça Alexander alors arrête de me regarder comme ça. Je t’aime vraiment beaucoup tu sais, peut être même trop. Nous avons fait plusieurs choses ensemble mais je n’avais jamais ressentie une telle attraction pour toi. Depuis quelques temps, je ne sais pas pourquoi mais je ne peux plus qualifié notre relation comme une relation amicale, ça m‘est impossible. Enfin d’mon côté je le ressens comme ça. Autant avant ton absence ne me manquait pas tellement autant aujourd’hui j’ai envie de te voir tout l’temps. Il me devient également difficile d’être impassible au travail. J’m’inquiète quand je ne te vois pas, j’ai peur de te perdre. Nous n’exerçons pas un métier facile, on sait se défendre on sait nous défendre mais comment puis-je me défendre seule si mes pensées divaguent vers toi. Si j’ai peur qu’il t’arrive quelque chose. Tu es mon coéquipier, mon ami, « mon amant »… J’sais vraiment plus quoi penser de notre relation. J’me pose sans cesse des questions. J’suis jeune et j’ai jamais vraiment ressentie ça dans ma vie aussi courte soit-t-elle. Oui j’ai eu droit à des petits amis ou même petites amies. Oui j’ai eu des coups d’un soir mais qui n’en a pas eu. Et puis dans notre métier la méfiance est de mise tu es le seul en qui j’ai vraiment confiance. Enfin je parle je parle je parle je parle et je m’en excuse. J’voulais juste solliciter ton avis mais si tu n’veux pas répondre c’est pas grave j’espère juste que ce que je viens de te dire ne ternira pas notre relation.

Je venais de m’égarer, mes pensées n’étaient pas réellement construite, j’avais sortie ce flux de paroles sans réfléchir et sans tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Bizarrement je n’avais plus faim et mon ventre était noué. C’est pas vrai j’étais si faible en ce moment même. Je me haïssais pour ce tableau qui était bien évidemment en ma défaveur. Je poussais mon assiette un peu plus loin au risque d’être prise d’une nausée. J’avalais ma salive laissant mon regard ancré dans le sien. J’attendais qu’il réagisse bien ou mal qu’importe du moment qu’il réagisse et qu’il ne me laisse pas là comme une con. S’il y avait une chose que je ne supportais pas c’était l’attente.

Voilà le sujet était abordé et je n’en menais pas large mais vraiment pas. Tous ses sentiments trop fort, trop loin, trop incertain. Je ne savais plus quoi penser de tout ça. J’avais juste l’impression d’avoir ouvert ma gueule pour rien. Je me levais les yeux fermé avant de ne les rouvrir et de débarrasser la table. Je retournais dans la cuisine posais les assiette dans l’évier avant de ne m’atteler à la vaisselle. Il se croyait invulnérable mais dans tout les cas il ne l’était pas tout comme moi. Notre assurance pourrait faire croire le contraire, parce que nous sommes sûr de nous parce que nous n’avons pas l’droit de montrer nos faiblesses au risque de se faire tuer à tout moment.

Je n’savais plus quoi penser quoi dire. Tout ça pour ça hein? J’aurais mieux fait de fermer ma gueule. Pour le coup j’avais été refroidis, moi qui pensais avoir une soirée comme je les aimais en sa compagnie je m’étais bien mis l’doigt dans l’œil et bien profond en plus. Une goutte sur ma main droite, je n’avais pas allumé l’eau du robinet. Je portais ma main à mon œil. Je pleurais? Pourquoi? Pourquoi pleurer? Ça n’avait pas de sens et c’était puéril. Je séchais rapidement mes yeux, le dessert reposait dans le frigo et franchement je n’avais pas faim.

Bordel mais qu’est-ce que j’étais conne. Pourquoi aborder ce sujet là maintenant? La prochaine fois j’apprendrais à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de ne prononcer une telle absurdité. Il vivait au jour le jour hein? J’le savais, j’savais la réponse qu’il allait me sortir alors pourquoi un infime espoir avait prit possession de mon cœur. J’étais toujours dans la cuisine et dieu seul sait à quel point j’avais envie d’y rester pour ne pas affronter son regard la toute suite maintenant.

Je fermais les yeux me donnant la force nécessaire pour aller lui faire face sans montrer mon souci sentimentale et morale que je percevais en ce moment même. Aller Alexie ce n’était pas difficile de mettre ton masque d’impassibilité tu le revêtis tellement souvent. Mes yeux se ferment déterminés à ne pas flancher. Je reviens dans la salle mon changement d’attitude devait être perçu. Il me connaissait, si j’avais été fragile quelque minutes auparavant je ne l’étais carrément plus. Je n’avais même pas pris la peine de lui répondre auparavant j’avais quitter la salle à manger sans dire un mot. J’avais été conne et je ne ferais plus jamais cette erreur de ma vie. Profitons un maximum de la vie… Comme cette phrase sonnait faux à l’instant dans mes oreilles. Alors que le brun me regardait j’en fis de même. Il essayait certainement de déchiffrer mon comportement. Et je m’adressais à lui comme si la conversation précédente n’avait pas eu lieu.

- Ne parlons pas de ce qui vient de ce passer, j’pense m’être assez ridiculisé comme ça.

Alors que j’avais terminé de débarrasser la table. Je me posais dans le canapé face à la télé et invita Alexander à me rejoindre s’il le souhaitait. Et je lui dit que cela faisait longtemps que nous n’avions pas faite une soirée cinéma. Je me levais et prit nos deux verres de vins avant d’en remplir leur contenue du reste de la bouteille que le brun avait rapporter. J’allais en sortir une autre et en ouvrir une autre. Je bu mon verre cul sec.

- Bon alors on se regarde quoi?

Parce que au-delà de mon égoïsme je faisais également souffrir mon ami… Il ne parlait plus, il avait même la tête baissée chose que je n’aimais pas. Parce que ça me renvoyais en pleine face l’immensité de ma connerie. J’avais ouvert un précipice dans lequel nous plongions tous les deux mais pas pour les même raisons. Alors qu’il s’excusais tout bas je me levais afin de venir prendre possession de ses lèvres douces, sucrées oh et étrangement au goput salé. Un baiser chaste, mais un baiser tout de même. Comme c’était mignon ou pas du tout c’était au goût de gamins pré pubères qui couraient les bancs de l’école primaire. La fuite était l’un des meilleurs moyens de se sortir d’une situation difficile, bien le style de mon équipier. Alors que je n’étais pas bien grande je me mis sur la pointe des pieds afin que ma bouche puisse se retrouver sur son oreille et que je finisse par lui chuchoter tout bas.

- Ta réponse aussi évasive soit-t-elle n’enlève rien à mes sentiments que j’éprouve à ton égard. Je sais que malgré tout tu m’aimes. Après je ne connais pas les détails de ton trouble et de ton indécision. Mais j’attendrais et si rien arrive je comprendrais et m’effacerais peu à peu de ta vie. Je ne serais plus que l’ombre d’un souvenir, de souvenirs bons comme mauvais. J’appartiendrais à ton passé et tu vivras ton présent, ton futur.

Je passais mes bras autour de son cou avant de ne lui réclamer une étreinte. Mon oreille contre sa poitrine près de son cœur. Un rythme lent régulier qui m’apaisait. Oui j’étais son amie, sa coéquipière, sa maitresse parfois et je savais une chose outre mon bonheur je rêvais du sien également. Si dans mes bras ce n’est pas son bonheur j’accepterais et je disparaitrais. Les amis étaient également là pour apprécier le bonheur de leurs amis. Mon bonheur passait après celui de mes amis. Je me reculais doucement avant de ne poser mes yeux dans les siens.

- Ne pleure pas pour moi Alex. Cela ne rime à rien… Je suis forte et invulnérable, j’suis dure comme un roc. On va se le regarder ce film? J’vais même chercher l’dessert…

Ça me chagrinait un peu de ne pas avoir eu la réponse que j’attendais mais je n’allais quand même pas forcer mon ami à éprouver le même genre de sentiments que j’éprouve à son égard. Aussi fort que l’amour, l’amitié. L’amitié était un sentiments encore plus fort que l’amour. Dans une vie on peut tomber plusieurs fois amoureux mais on ne peut pas inventer les amis qui se comptent sur les doigts de la main. Alexander ne bougeait pas et je pris possession de son bras et le poussa gentiment sur le canapé. Les yeux dans l’vide je me plaçais devant lui.

- Mets donc un dvd et lance le pendant que j’vais chercher mon délice de macaron framboise. Aller dépêches-toi j’ai pas toute la nuit.

L’attitude de mon ami changeait en bien peut être en mal c’était aussi possible. Mais qu’importe j’avais pris une décision et cette décision était son bonheur avant tout. Sa phrase, son ton résonnait comme un leitmotiv. Rêvais-je? Était-ce une blague de mauvais goût? Ou était-t-il sérieux? Besoin de moi pour vivre, exister, être heureux…

Je ne savais comment réagir alors que j’avais pris une décision importante et qui pouvait me faire souffrir il cassait cette détermination. Malgré que sa révélation soit quelque chose que j’attendais depuis un certain temps je n’arrivais pas réellement à réaliser ça et de me sentir heureuse. Il m’embrassa tendrement et je partis comme un automate dans la cuisine et apportais le dessert dans la salle.

Alexander avait lancé le film et je lui tendis son assiette. Comment réagir? Que faire? Quoi faire? Croire en ses paroles, croire en sa sincérité? Sa phrase ne me convaincs pas des masses, il n’avait jamais utilisé ce vocabulaire et ça paraissais à mes yeux, à mes oreilles sans sincérité avec une pointe de foutage de gueule en sauce. Je m’installais à ses côtés à une distance raisonnable. Le film se lançais, je mangeais mon macaron framboise sans vraiment avoir le goût en bouche. Que faire? Que dire? J’inspirais profondément une très grande bouffé d’air.

Le film débuta et je baissais les lumières au maximum. Les premières images défilèrent devant mes yeux qui ne voyait rien, privé de ma vue, de mon goût, de mon odorat, de mon ouïe, de mon touché, je pensais. Je pensais à Alexander, à ses mots, il avait peur…

Moi aussi j’avais peur également. L’amour était pour moi un sujet glissant, je n’avais jamais aimé personne et puis manque de bol je m’entichais de mon collègue et meilleur ami. J’avais peur que notre relation actuelle se ternisse, tourne de l’œil, ne sois pas la même. Notre complicité, la totalité de nos secrets dévoilés… Ce n’était pas facile et j’avais chaud là toute suite maintenant. Il fallait que je boive un coup rapidement. Je fermais mes yeux je m’emparais de la télécommande du lecteur DVD et je mis le film sur stop. Je fis tourner la tête de mon « ami », « amant », « petit ami » vers moi et ancrais mes yeux dans les siens. J’avalais ma salive, mon cœur battait à tout rompre. Je pouvais l’entendre battre contre mes tempes. Je finis par prendre la parole.

- Promets-moi une chose Alexander, promets moi une seule chose c’est tout c’que j’te demande. Ne change pas de comportement après tes dires comme tu viens de le faire, mais surtout ne gâche pas ce que nous avons durement acquis. Toute cette confiance, tous nos secret parce que nous sommes bien plus que des amis ou amant. Je t’aime bien plus qu’un simple ami mais si changer notre relation en amicale en relation amoureuse signifie perdre tout ça, je n’en veux pas. J’veux pas que tout ça soit gâcher par tes paroles, tes mots, tes gestes, ton attitude. J’ai peur aussi et tu sais pour quelles raisons j’ai peur?

Je fis une pause tournant ma tête sur le côté avant de nouveau capter son regard. Regard que je captais de nouveau finalement. Je n’avais même pas remarquer que ma position assise s’était transformé en position quatre patte et que je m’étais dangereusement rapprocher du brun.

- J’ai peur parce que tu es la première personne que j’aime que en plus d’être amoureuse de toi tu es mon collègue et mon meilleur ami. Que tu es la première personne pour qui je ressens ça. De plus j’ai peur que si notre relation devient celle d’un couple amoureux cela gâche notre amitié. Je t’aime c’est sûr mais je n’veux pas perdre notre amitié pour un caprice passager. Même si je doute que mes sentiments soient un caprice.

Poussé par une force inconnue je me ruais sur ses lèvres, depuis quand me faisait-t-il cet effet? Je le surplombais et par la force que j’avais mise dans mon baiser il était presque coucher sur mon canapé. J’approfondissais le baiser langoureusement et je n’étais pas active et lui passif il participait activement à ce baiser fougueux, bestiale, langoureux, passionné… Mes yeux s’étaient fermé pendant le baiser et je les rouvris avant de ne me détaché à regret du brun afin de reprendre mon souffle que j’avais perdu depuis combien de temps? Heureusement que l’apnée existait. Je déposais mes lèvres sur sa clavicule avant de ne remonter jusqu’à son oreille et de lui chuchoter:

- Tu me promets que même si on devient pas seulement amis et amants tout sera pareil? Comme avant j’veux dire? Tu peux me le promettre Alexander?

Je n’étais jamais tombé amoureuse pour quoi faire? Je ne le pouvais pas , pas avec mon travail. Des coups d’un soir oui, homme, femme… J’étais bien faite alors oui les gens n’étaient pas indifférents à mon charme et je ne crachais pas sur un quatre heure. Mais Alexander était vraiment la première personne dont j’étais tombé amoureuse. Il faut dire que je n’étais pas bien âgé aussi pour avoir vraiment connu l’amour. L’amour est un sentiment qui se cultive jour après jour, nuit après nuits, semaines après semaines etc… Et je n’avais pas l’temps de le cultiver avec qui que ce soit mis à part avec Alexander. Peut être cela venait du fait qu’il soit mon meilleur ami. J’avais brisé des déclarations enflammées à mon égard mais cela ne m’avait fait ni chaud ni froid. Ce n’était pas parce que j’avais couché une fois avec eux que je devais m’engager dans une relation avec une durée indéterminée. Le pire je pense que c’était les gens qui se croyaient amoureux de moi alors qu’ils ne me connaissaient ni d’Eve ni d’Adam, l’amour n’est pas seulement physique il faut également un part de mentale… Vraiment je ne comprendrais jamais les personnes qui tombent amoureuses d’une apparence physique.

- Le premier dont je suis tombé amoureuse oui…

Alors que je finissait de l’embrasser il prit son verre de vin sur la table et me fit une promesse. Me petit mot doux il aurait pu s’en passer. Pas que je n’aimais pas l’appellation mais pour le premier soir après ma déclaration c’était bien trop pour moi. Corps et âme je ne lui en demandais pas tant mais bon je n’allais pas cracher sur sa déclaration. Je lui souris et pris possession une nouvelle fois de ses lèvres. Et je descendit mes lèvres dans son cou avant de ne remonter jusqu’à son oreille. Je lui en mordillais le lobe et lui chuchotais:

- Corps et âmes hein? Si tu me montrais ton amour dans la chambre? J’ai envie de toi beau brun…

Dis-je d’une voix sensuelle et je pris sa main dans la mienne et le tirais à ma suite.